Netflix s'intéresse au marché français. Le roi du streaming vidéo par abonnement (sVOD) tente depuis des mois de s'installer dans l'hexagone, où les amateurs de séries TV (américaines) sont nombreux, et l'offre de films variée.
Deux dirigeants de Netflix, David Hyman et Christopher Libertelli, ont rendu une « visite de courtoisie » à plusieurs personnalités impliquées dans ce dossier, dont David Kessler le « monsieur médias » de l'Élysée. Visiblement, on voit d'un bon oeil l'arrivée de Netflix en France qui pourrait être effectif à l'automne 2014.
Une offensive européenne pour Netflix
Le service est déjà installé en Europe : il rencontre beaucoup de succès en Scandinavie, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Il va se lancer en Belgique en mai prochain, et sans doute en Allemagne cet été. La France complèterait idéalement cette implantation européenne, mais Netflix devra se plier à plusieurs règles.
La première est le respect de la chronologie des médias, qui impose la mise à disposition d'un film en sVOD 36 mois après sa sortie en salles - un délai qui pourrait être raccourci à 18 mois, suivant la recommandation de la commission Lescure. Il faudra aussi que Netflix paie la TVA en France et non au Luxembourg où l'entreprise s'est installée pour son activité européenne. Enfin, il faudra que la société participe au financement de la création cinématographique et audiovisuelle, à l'instar des chaînes de télévision. Des conditions spécifiques pour un marché français lui aussi très spécifique.