C’est environ 500 navires qui sont bloqués devant les ports chinois avec une mention spéciale pour celui de Shanghai.
La mise sous cloche de Shanghai, instaurée par les autorités chinoises pour lutter contre une nouvelle épidémie de covid, cause une importante congestion dans les terminaux portuaires. Privé de sa main-d’œuvre, placée à l’isolement comme toute la population de la ville depuis une quinzaine de jours, le port de Shanghai ne tourne plus qu’au ralenti. Résultat, le nombre de navires en attente au large des terminaux s’envole. Selon Bloomberg, 222 vraquiers, chargés principalement de minerais et de céréales, patientaient ainsi devant le deuxième port du monde le lundi 11 avril.
Cette congestion est en train de s’étendre aux ports voisins, les armateurs se détournant en masse du port dans lequel ils ne peuvent plus décharger. Le voisin et premier port mondial, Ningbo, est particulièrement touché, avec 134 navires en attente selon Bloomberg. En tout, 477 vraquiers attendaient au large des ports chinois le 11 avril, toujours selon l’agence américaine.
Les porte-conteneurs n’échappent pas à la congestion, attendant eux de pouvoir charger dans les ports chinois. Près de 200 d’entre eux étaient ainsi bloqués devant Ningbo et Shanghai ».
Les chaînes d’approvisionnement vont craquer.
Comme au moment le pire de la pandémie de 2020, où Wuhan avait été totalement confinée, et une grande partie de la Chine partiellement confinée, jamais, je dis bien jamais Shanghai n’avait été à l’arrêt aussi longtemps .
Alors que le confinement ne devait durer que quelques jours, finalement, après 15 jours de confinement il a été décidé de le prolonger à nouveau pour 15 jours, les autorités chinoises ne semblant pas vouloir rompre avec leur stratégie 0 Covid, qui risque d’être balayée, non, qui va être balayée par la contagiosité d’Omicron.
Les autorités chinoises ont fait du 0 Covid un dogme intenable dans les faits.
Alors pourquoi un tel entêtement ?
En attendant, nous allons vivre à nouveau d’importantes perturbations dans nos approvisionnements, car l’essentiel de vos commandes sont soit à quai à Shanghaï, soit dans des navires bloqués, soit dans des usines pas encore fabriquées…
Nous allons donc vivre un deuxième pic de pénuries qui sera inévitablement accompagné par un second pic d’inflation très élevée.
Les stocks mobiles, c’est-à-dire dans les navires et dans le flux de transport sont d’environ 3 semaines. Nous rentrons dans la troisième semaine. D’ici la fin avril les rayons vont commencer à se vider, avec toujours un temps de latence. En effet, vous avez en cours de livraison actuellement ce qui sera vendu cet été en gros, et en juin/juillet, on commande ce qui sera fabriqué et livré pour les fêtes de fin d’année.
En un mot ?
Stockez.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !