Il aura fallu 8 mois d'intenses négociations avant que Paris et Moscou ne trouvent un accord sur l'épineux sujet des Mistral non-livrés. Les deux pays se sont mis d’accord sur le montant des dédommagements.
Plus d'un milliard d'euros
La somme que devra rembourser Paris à Moscou a été fixée à 1,16 milliard d'euros, affirme vendredi le quotidien russe Kommersant. Le quotidien confirme, d'après des sources anonymes, que les négociations menées par le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine et le secrétaire général français pour la défense Louis Gautier ont pris fin la semaine dernière. L'accord final devrait être signé "pendant les dix premiers jours d'août" par les chefs d'Etat russe et français.
De son côté, François Hollande a déclaré lundi qu'il prendrait "dans les prochaines semaines" sa décision concernant la livraison à la Russie des navires Mistral.
« J'espère que d'ici peu nous signerons l'accord sur la résiliation du contrat et la somme que la France devra nous rembourser y sera alors mentionnée » a déclaré hier soir le conseiller pour la coopération militaire et technique du président russe, Vladimir Kojine, cité par l'agence de presse russe RIA Novosti.
La Russie va-t-elle enfin voir la couleur de ses Mistral ?
L'affaire dure depuis la mi-novembre 2014, date à laquelle le premier des deux navires de guerre, le Vladivostok, devait être initialement remis à Moscou. Le second, le Sébastopol, devait théoriquement être livré à la Russie à l'automne 2015. C'était sans compter sur l'éclatement du conflit en Ukraine. La France avait alors décidé le report "jusqu'à nouvel ordre" de la livraison du Vladivostok. Dès lors, les deux pays ont entamé de longues négociations, portant notamment sur le montant du dédommagement financier que Moscou exige de recevoir de Paris.
En juin 2011, la France et la Russie avaient conclu sous la présidence de Nicolas Sarkozy un contrat évalué à près de 1,2 milliard d'euros, portant sur la livraison de deux portes-hélicoptères de classe Mistral. Ces navires de guerre polyvalents peuvent transporter des hélicoptères, des chars ou des chalands de débarquement et accueillir un état-major embarqué ou un hôpital.