Reste à charge zéro : Agnès Buzyn refuse la hausse des tarifs des mutuelles

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Par Jean-Baptiste Le Roux Modifié le 18 décembre 2018 à 15h08
Sante Reste Charge Mutuelles Agnes Buzyn
54 milliards €Les mutuelles prélèvent chaque année 54 milliards d'euros de cotisations.

Profitant du projet d'extension du reste à charge zéro, certaines mutuelles voudraient augmenter leurs tarifs l’an prochain, au-delà du raisonnable. Ce que le ministère de la Santé refuse en bloc.

Un délicat projet d'extension du reste à charge zéro

Réunion au sommet entre les complémentaires santé et la ministre de la Santé, mardi 18 décembre, à Paris. Agnès Buzyn a convoqué les mutuelles pour les mettre en garde contre leurs velléités d’augmenter leurs tarifs pour l’année prochaine. La ministre reproche aux complémentaires de profiter du projet de reste à charge zéro pour les prothèses dentaires, les appareils auditifs et le domaine de la vision, et de refuser de jouer le jeu.

Concrètement, Agnès Buzyn souhaite pouvoir étendre le reste à charge zéro dans ces domaines, très onéreux pour les Français dès lors qu’ils doivent avancer les frais. Elle comptait pour cela sur le soutien des complémentaires santé, qui semblent préférer jouer de leurs côtés sur leurs tarifs. Certaines d’entre elles voudraient profiter de cette décision pour augmenter leurs prix.

Les mutuelles ont augmenté de 47% leurs cotisations en dix ans

Des tarifs qui ont d’ailleurs augmenté de 47% en moyenne, en l’espace de dix ans. Or les mutuelles s’étaient engagées à ne pas augmenter leurs cotisations au-delà de 2,5%. De son côté, le gouvernement s’était engagé en contrepartie à étaler le coût de cette extension du reste à charge zéro sur trois ans, pour ne pas alourdir la facture des mutuelles. Tout allait donc bien dans le meilleur des mondes jusqu’à mardi.

La ministre de la Santé profitera sans doute de cette réunion avec les mutuelles pour leur rappeler qu’elles n’ont à prendre en charge que 250 millions d’euros sur trois ans, dans le cadre de cette réforme. Une broutille comparée aux 54 milliards d’euros de cotisations qu’elles prélèvent chaque année. L’occasion également de rappeler que c’est la Sécurité sociale, et donc l’État, qui va prendre en charge la majorité du coût de ce projet.

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Jean-Baptiste Le Roux est membre de la rédaction d'Economie Matin

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