Il viendra un jour où les ventes de musique en streaming, via Spotify, Deezer et d’autres services, constitueront le gros des revenus de l’industrie du disque. En attendant, le CD conserve de beaux restes, comme en attestent les derniers chiffres de l’Ifpi, la Fédération internationale de l’industrie phonographique.
Celle-ci a établi que les enregistrements de musique physique (CD, vinyles) équivalaient désormais parfaitement avec ceux en streaming ou dématérialisée : les deux représentent 46% chacun. Le reste est constitué de musique de films, de publicité ou encore la diffusion radio.
Les beaux restes du CD
Les résultats sont contrastés selon les pays. Aux États-Unis par exemple, on écoute volontiers la musique en streaming ou au téléchargement (MP3) : 75% environ des revenus du marché de la musique proviennent de ce type d’écoute. En Asie, et plus particulièrement au Japon, les résultats des ventes du numérique ont progressé de 4,9% dans un marché habituellement déprimé (il a reculé de 5,5% en 2014). C’est encore mieux en Corée du Sud, avec une progression de 19,2% de l’écoute en streaming et le téléchargement.
En revanche, c’est la soupe à la grimace en France, où le marché de la musique recule globalement de 3,4%, et de 2,8% en Grande-Bretagne. L’Allemagne tire son épingle du jeu. Le pays, où le CD reste très populaire, a vu ses ventes progresser de 1,9%.
Le streaming poursuit son offensive
La musique dématérialisée, tout particulièrement le streaming, devrait poursuivre sa progression partout dans le monde. Les services actuels continuent de recruter des abonnés via leurs offres d’écoute gratuite, et les initiatives se multiplient pour faire passer les auditeurs à la caisse : Jay-Z a ainsi lancé Tidal récemment avec ses amis du business musical. On attend aussi surtout beaucoup d’Apple qui va complètement revoir son offre musicale, en mêlant iTunes Store et Beats Music, son acquisition à 3 milliards de dollars — la refonte est prévue en juin.