« Mon holocauste », ou la satire du « Shoah Business »

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Par Not Like The Others Modifié le 16 novembre 2014 à 10h11

Alors que Gallimard a refusé de publier le nouveau roman du britannique Martin Amis, « The Zone of Interest », sur l'Holocauste, (NLTO du 13 novembre), l'américaine Tova Reich, fait fort. Fille de rabbin orthodoxe, elle décrit, de façon truculente, les dérives de ce qu'on appelle le Shoah business, soit la marchandisation de la Shoah. Et son livre, « Mon Holocauste », fait beaucoup parler de lui...

« Mon Holocauste », ou la satire du « Shoah Business »

Aux États-Unis, il a fait scandale. Alors qu'il est sorti en France le mois dernier, Mon Holocauste, le roman de l'américaine âgée de soixante-douze ans, Tova Reich, va t-il faire polémique, ou sensation ? Les deux certainement. Dans cette fable familiale ultra fine et drôle, il est question de Maurice et de Norman Messer. Père et fils se vautrent dans ce qu'on appelle le Shoah business, soit, l'exploitation à des fins commerciales, de la Shoah. Maurice est à la tête du Mémorial de l'Holocauste à Washington, qui existe vraiment, et est un des lieux les plus émouvants au monde, avec Yad Washem à Jérusalem. Le fils, Norman, dirige la société Holocaust Connections, Inc. Il attribue ou non, contre argent sonnant et trébuchant, des labels « Holocauste compatible ». L'appellation étant bien sûr, « socialement désirable et commercialement rentable ». Les deux larrons ne vivent que pour la Shoah. Mais leurs motivations, il va sans dire, sont davantage liées à l'appât du gain, qu'au souvenir. Avec leurs combines et leurs mensonges, ils ne cessent de profaner ce dernier.

Dans les faits, Maurice et Norman mettent sur pied, des voyages du souvenir à Auschwitz. Des Américains richissimes sont évidemment prêts à faire le déplacement. Si Maurice a survécu à la Shoah, on ne peut pas en dire autant de son fils : Norman est l'archétype de la « deuxième génération », enfants de déportés, victimes d' « un Holocauste light », écrit Tova Reich... De quoi faire s'étrangler bien des gens, à juste titre.

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