Avec la nomination de Muriel Pénicaud comme ministre du travail, l’Hôtel du Châtelet rue de Grenelle accueille aujourd’hui son 9e locataire en 10 ans !
Si l’on peut regretter une telle instabilité, des félicitations s’imposent suite à ce choix, qui vient consacrer une personnalité dont l’ouverture d’esprit est reconnue et la compétence fait autorité.
À l’heure où le taux de chômage peine à passer sous les 10%, l’urgence impose maintenant à la nouvelle Ministre d’impulser une action forte et audacieuse, afin d’investir au plus vite le chantier du travail indépendant. Les 13 millions de travailleurs qui évoluent désormais hors du salariat (McKinsey – 2016) attendent des pouvoirs publics que l’on s’occupe sérieusement de leurs cas et qu’on cesse de voir en eux une anomalie ou une conséquence indésirable de la digitalisation de notre économie !
Muriel Pénicaud aura ainsi pour mission de supprimer le RSI et d’instituer au plus vite un cadre à la fois juste, protecteur et efficace, permettant de répondre aux attentes de tous les indépendants et d’accompagner ce véritable « big bang » qui bouleverse l’ordre hérité des lointaines Trente glorieuses. Nous attendons la mise en place d’un guichet unique pour les indépendants où chaque travailleur aurait ainsi son propre référent et la relance du régime de l’auto/microentrepreneur, via une exemption de cotisations lors des premières années.
Nous appelons aussi de nos voeux un coup de pouce en faveur des nouvelles formes d’emploi qui, tel le portage salarial, permettent de fluidifier les parcours entre salariat et entrepreneuriat. Si Mme Muriel Pénicaud s’attèle dès maintenant à ces réformes, elle pourra compter sur un soutien volontaire du Club que j’ai l’honneur de présider et de ses 18 000 membres, dont beaucoup sont prêts à donner sa chance au nouveau tandem exécutif.