Sur plusieurs colonnes, l’homme d’affaires indien, vilipendé par les syndicats et par de nombreux politiques pour ne pas avoir, d’après eux, tenu ses promesses quant à l’avenir du site de Florange, s’explique dans le Figaro d’aujourd’hui. Selon Lakshmi Mittal, PDG du groupe ArcelorMittal, l’accord passé avec le gouvernement est « juste » et constitue « un bon compromis ». En l’occurrence il s’agit de ne pas redémarrer les hauts-fourneaux lorrains, mais aussi de ne pas mettre en place de plan social pour les 629 salariés du site et d’y investir au moins 180 millions d’euros sur cinq ans.
« Nous ne nous sommes pas inscrits dans le court terme à l'occasion de cette négociation, mais bien dans le long terme » assure le géant de l'acier, tout en expliquant avoir eu à cœur de préserver les intérêts des 20 000 salariés du groupe en France, mais aussi de ses clients et de ses actionnaires. Il justifie la fermeture des hauts fourneaux, en expliquant que « pour le groupe, (les) conserver, c'était mettre en risque l'avenir de toutes ses activités françaises ». D’après lui, l’intervention du politique dans l’affaire se résume peu ou prou à « du bruit », « de l'agitation ». Il sous-entend au passage que ce n’est pas lui qui n’a pas tenu ses promesses, mais les politiques qui ont fait croire aux salariés que le site pouvait être sauvé. « Nous respectons nos engagements, nous nous y tenons. Dire le contraire n'est pas correct. Cela n'a pas de sens ».
Avec François Hollande, il évoque des discussions « rudes ». Quant aux propos « irrationnels » d’Arnaud Montebourg, qui avait déclaré ne « plus vouloir de Mittal en France », le PDG multimilliardaire explique qu’ils l’ont « choqué » et rendu « triste ».
Enfin au sujet de la menace de nationalisation brandie un temps notamment par le ministre du Redressement Productif, il déclare tout de go : « Si j'ai été surpris? Mais c’est le monde entier qui a été surpris ». Et d’ajouter : « Mais quel bon en arrière ! »