On connaît tous, pour avoir été au catéchisme ou pour l’avoir entendu par la suite, le miracle de Jésus qui transforma l’eau en vin (Jean 2.1 – 11). Que l’on soit croyant ou pas, il sera bientôt possible de reproduire la chose, chez soi, avec la bien nommée « Miracle Machine ».
La Miracle Machine, bientôt dans vos cuisines ?
Les voies de la chimie sont tout à fait pénétrables et justement la manière de transformer l’eau en vin l’a été. Et comme toute chose qui promet l’impossible, si tôt créée si tôt commercialisée. Ou presque.
Car les deux entrepreneurs à l’origine du projet, Kevin Boyer, fondateur du domaine Boyanci en Californie spécialisé dans le vin « sur mesure », et Philip James, diplômé de chimie à Oxford, cherchent encore des fonds.
Et comme il risque d’être difficile de convaincre les grands patrons, qui peuvent souvent se payer de grands crus, de leur donner de l’argent pour une telle chose que l’on peut considérer une hérésie en France où le vin est une fierté nationale, ils vont passer par le financement participatif et le site Kickstarter.
Du vin, certes, mais du bon vin ?
On voit mal les Français ou les Italiens acheter ce qui semble être absolument inconcevable : du vin fait par une machine dans une cuisine. Appuyer sur un bouton peut-il remplacer des années de stockage en fûts de chêne ?
La réponse, pour le sommelier Fabrizio Bucella interrogé par le Huffington Post est simple : « non ». Il explique au site que l’idée n’est non seulement pas nouvelle mais que « le résultat [des kits pour fabriquer le vin à la maison], pour l’avoir personnellement essayé, n’est vraiment pas fameux ».
Pourtant, le site de la Miracle Machine promet de grandes choses : pour seulement 1,4 euros de poudre, il serait possible de produire un litre de « grand vin » dont on paierait 14 dollars la bouteille, si ce n’est plus.
Et la Miracle Machine, vendue pour 360 euros, permet également de choisir quel vin on veut boire : Cabernet Sauvignon et Chardonnay de Californie, Pinot Noir de l’Oregon, un « mélange » toscan, du sauvignon blanc de Sonoma ainsi que du rouge et du blanc « délicats » de Bourgone.