La crise sanitaire et le report des Jeux Olympiques de Tokyo ont précipité la chute des recettes publicitaires de France TV. Une perte qui pourrait atteindre les 50 millions d’euros.
Un budget dans le rouge
France Télévisions a annoncé que pour la première fois depuis cinq ans les comptes du groupe audiovisuel public seraient dans le rouge. En cause, la crise du coronavirus et le plongeon des recettes publicitaires. La perte d’exploitation prévisionnelle du groupe, s’établira en 2020 à 37 millions d’euros. Une perte qui atteindra 51,6 millions d’euros en incluant certains éléments exceptionnels.
Parmi ces éléments exceptionnels : le report du lancement de la plateforme de vidéo à la demande Salto, le report des coûts des droits TV, le plan de départ qui prévoit la suppression de 900 postes d’ici 2022.
Une dégringolade publicitaire
Les recettes publicitaires si précieuses aux chaînes de télévision ne seront pas aussi lucratives qu’attendues. Ainsi, Delphine Ernotte présidente de France Télévision avait prévu une augmentation du chiffre d’affaires publicitaire du groupe. En effet, les Jeux Olympiques de Tokyo devaient considérablement gonfler les recettes.
Les prévisions de France Télévisions prévoyaient une recette publicitaire pour l’année 2020 de 365 millions d’euros contre 352 millions en 2019. Avec le report des JO et la crise sanitaire, les prévisions sont revues à la baisse. Ainsi pour 2020, France TV table pour un chiffre d’affaires publicitaire de 308 millions d’euros. Soit un manque à gagner de près de 57 millions d’euros.
La fermeture de deux chaînes emblématiques
Outre cette perte monumentale, l’été de France Télévision sera marqué par un autre événement. À compter du 9 août 2020, France 4 et France Ô cesseront définitivement d’émettre. L’annonce avait été faite en juin 2018. Pour autant, les programmes des chaînes jeunesses et Outre-mer ne disparaîtront pas, ils trouveront leur place sur des plateformes numériques mais certains seront intégrés aux autres chaînes.