Le secteur des taxis parisiens est un panier de crabes qu'il est bien difficile de réguler. L'arrivée des VTC (voitures de tourisme avec chauffeur) a néanmoins bousculé le milieu, et le gouvernement va tenter d'injecter un peu plus de concurrence.
Plus de taxis la nuit et le week-end
Le ministère de l'Intérieur a ainsi annoncé travailler en étroite collaboration avec les syndicats de taxis, les collectivités locales et la ville de Paris afin d'augmenter le nombre de taxis, en particulier aux heures de forte affluence. Manuel Valls et Sylvia Pinel, son homologue du Commerce, veulent augmenter le parc de licences de 1 000 véhicules supplémentaires sur Paris et la petite couronne, qui se rajouteront aux 17 500 déjà existantes. En échange de ces nouvelles licences, les nouveaux taxis devront circuler notamment aux heures les plus difficiles, à savoir la nuit et le week-end.
Les taxis réticents
Du côté du CSAT (Chambre syndicale des artisans du taxi), on estime qu'il vaudrait mieux inciter les taxis à travailler durant ces horaires plutôt que d'inciter à la concurrence. Le gouvernement, qui marche sur des oeufs dans ce dossier, n'a pas voulu préciser les contours de ce projet, en particulier sur les modalités d'attribution. Le CSAT rappelle qu'une plaque coûte 230 000 euros et qu'il n'est pas question que le ministère les attribue gratuitement, comme la Chambre lui en prête l'intention.
Une des solutions envisagées par le CSAT est l'accroissement des VTC, pour lesquels les autorités ont récemment durci les conditions de travail, notamment un temps d'attente de 15 minutes.