Le drame des migrants qui patientent à Calais en attendant une ouverture pour l'Angleterre représente un manque à gagner de 50 millions d'euros, estime Natacha Bouchart, maire Les Républicains (LR) de la ville. Une somme qu'elle entend bien réclamer à la France et au Royaume-Uni.
Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, et son homologue britannique Theresa May se rencontreront ce jeudi 20 août à Calais afin de signer un accord de coopération. L'idée est de renforcer significativement la sécurité du site où transite des centaines de migrants, et de lutter contre « les filières criminelles de passeurs, les trafics d’êtres humains et l’immigration clandestine », explique le ministère de l'Intérieur.
Compensation
À cette occasion, la maire LR de la ville va réclamer aux gouvernements franco-britanniques une compensation financière qui servira à couvrir les « préjudices subis » par Calais depuis 15 ans. C'est lors d'une conférence de presse qui s'est tenue ce mercredi en présence de Jean-Paul Delevoye, président du CESE (Conseil économique social et environnemental), que Natacha Bouchart a fait part de sa demande.
Chapeau
Ces 50 millions sont sortis d'un chapeau, car il est difficile d'évaluer le « préjudice économique » de la ville. Toutefois, les gouvernements français et anglais doivent être capables de mettre autant sur le plan économique que pour la sécurité et l'humanité. L'appel sera-t-il entendu ? On en saura plus rapidement.