Rien ne va plus dans le secteur de la messagerie. La quasi-totalité des acteurs principaux du domaine sont dans la ligne de mire de l’Autorité de la concurrence. Cette dernière a lancé une vaste enquête visant à étudier les pratiques soupçonnées anticoncurrentielles et les obligations boursières de ces groupes.
Français, allemands, américains, néerlandais, l’Autorité de la concurrence ratisse large.
Messagerie : les acteurs du secteur visés par une enquête de l'Autorité de la concurrence
Mercredi 16 juillet, plusieurs groupes du secteur de la messagerie, tels que DHL, FedEx, TNT Express et Royal Mail ont annoncé par voie de communiqué être visés par une enquête de l’Autorité de la concurrence française, visant à faire la lumière sur des pratiques soupçonnées anticoncurrentielles au sein de leurs groupes. Ces derniers seraient également en mesure de s’expliquer sur leurs obligations en Bourse, pour ceux qui sont cotés.
Une possible entente déloyale sur les prix du gazole et les augmentations des tarifs
Selon une source proche du dossier, citée par Les Echos, "toute la profession est concernée." En ligne de mire, des discussions entre l’ensemble des acteurs du marché, entre 2006 et 2010, rapportées par une entreprise allemande, DB Schenker, qui aurait porté sur une possible entente sur les prix du gazole et sur les augmentations pratiquées au niveau de leurs tarifs. Des pratiques évidemment déloyales et contraires aux normes en vigueur au sujet de la concurrence.
Messagerie : certains acteurs démentent ces pratiques anticoncurrentielles
Pour l’un des acteurs du dossier, anonymement cité par Les Echos, toute entente sur les prix durant ces réunions est à réfuter. La forte hausse du gazole durant ces quatre années expliquerait que des discussions aient pu avoir lieu, en toute légitimité. Quant aux augmentations à pratiquer au sein des groupes, pour cette même source, "les deux sujets sont nécessairement liés." Affaire à suivre.