La journée du 9 mars s'annonce bien difficile pour les usagers des transports en commun et plus généralement, pour tous ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas se joindre au mouvement contre le projet de réforme du code du travail.
Plusieurs syndicats parmi les plus virulents contre la loi El Khomri, qui redéfinit les périmètres les plus sensibles du code du travail, ont appelé à la manifestation durant ce mercredi qui s'annonce noir. Des organisations de jeunesse, lycéennes et étudiantes, ont rejoint le mouvement, ce qui était la hantise du gouvernement.
Manifestations
À ces manifestations qui auront lieu dans toute la France, s'ajoutent celles prévues par les syndicats de la SNCF et de la RATP. Ils dénoncent la gestion des effectifs sur certaines lignes de trains régionaux, et demandent également une hausse des salaires. Une défense des conditions de travail qui tombe, hasard du calendrier, sur ce 9 mars.
Du côté du mouvement contre le projet de loi sur le code du travail, les syndicats ont d'ores et déjà annoncé une nouvelle date de mobilisation pour le 31 mars, en promettant que les manifestations de ce mercredi ne seront qu'un tour de chauffe.
Modifications
Le gouvernement va sans doute faire le dos rond ce mercredi, mais il a déjà pris les devants pour tenter de désamorcer la grogne et surtout, ouvrir un front chez les syndicats. Plusieurs organisations plus réformistes, comme la CFDT et la CFE-CGC, ne se sont pas joint au concert des protestations. Manuel Valls a fait savoir dimanche qu'il était prêt à des modifications concernant deux pierres d'achoppement du texte : les indemnités plafonnées devant les prud'hommes, et les conditions du licenciement économique.
En jouant sur la désunion syndicale, le gouvernement pourrait se sortir de la nasse dans laquelle il s'est enfermé tout seul. Mais il devra auparavant essuyer un gros temps de manifestations…