Les Américains plus pauvres qu’en 2007 ? La faute à Bush, selon Obama !

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Par JOL Press Modifié le 27 juin 2012 à 17h10

En début de semaine, les Américains ont dû avaler des nouvelles économiques difficiles à digérer. Malgré tous leurs efforts, et malgré l'augmentation de la productivité sur le long terme qui profite à leurs employeurs, les familles américaines sont plus pauvres qu'elles ne l'étaient en 2007. Bien plus pauvres. Une nouvelle embarrassante pour le président-candidat Barack Obama ? Non... il lui a suffi de charger son prédécesseur, George W. Bush - qui a quitté le pouvoir il y a plus de 3 ans.

D’après la Réserve Fédérale, les revenus de la famille américaine moyenne ont baissé de 7,7 % entre 2007 et 2010 et la valeur nette de leur patrimoine a diminué de 38,8 %. Cela signifie que la famille américaine médiane « n'a pas plus de richesses aujourd'hui que dans les années 1990, effaçant les effets de deux décennies de prospérité continue », explique le New York Times.

Ce n'est pas vraiment le message que le président Obama voulait faire passer, à peine 5 mois avant l'élection présidentielle lors de laquelle il compte bien décrocher un second mandat. La Maison Blanche était donc dans l'obligation de se justifier : deux conseillers économiques du président l'ont fait par l'intermédiaire d'un blog, rejetant tout simplement la faute sur le prédécesseur de Barack Obama, le président George W. Bush.

Leur feuillet s'intitule « Du travail à faire, mais la richesse des ménages en hausse chaque année sous Obama ». Voici quelques extraits :

« La diminution de la richesse des ménages entre 2007 et 2010, selon l'Enquête sur les Finances des Consommateurs, s'est produite en 2008 – avant que le président [Obama] ne prenne le pouvoir ».

« La richesse des ménages a augmenté régulièrement, chaque année, durant le mandat du président Obama – avec une hausse totale de 23 % en moyenne ».

« L’indice des valeurs industrielles, le Dow Jones, a augmenté de 56 % depuis le 20 Janvier 2009 ».

Si ces statistiques ont l'air convaincantes, d'autres le sont moins – citant des chiffres nominaux plutôt que des gains réels.

Par exemple :

« Les fonds mutuels ont augmenté de plus de 65 % depuis que le président Obama a débuté son mandat, atteignant leur niveau le plus élevé en date en termes nominaux, au-dessus de leur pic avant la crise. »

« En 2011, l'Institut de la Compagnie d'Investissement a estimé à 27 % la hausse du niveau nominal des retraites, de 2008 à 2011, atteignant leur plus haute valeur. »

Certes, l'inflation a été minimale pendant ces dernières années. Mais le président avait-il vraiment besoin d'utiliser des données nominales, seulement grossies du fait de l'inflation, pour donner l'impression de bonnes nouvelles ? Le billet de blog – qui vaut le coup d'être lu – fait cependant attention à ne pas suggérer que l'économie « va bien ». Il conclut ainsi : « Même avec ces gains solides, la richesse des ménages ne s'est pas encore remise de son écroulement pendant le pic de la crise financière en 2008. »

Par David Case

Global Post / Adaptation Annabelle Laferrère - JOL Press

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