Le journal Les Echos rapporte, ce lundi 15 septembre 2014, les pistes que le Medef a en tête pour tenter de réussir ce que le gouvernement ne semble pas en mesure de faire seul : inverser la courbe du chômage (et maintenir ainsi la grande promesse de campagne de François Hollande). Et si certaines mesures paraissent logiques, d'autres risquent de ne pas plaire aux Français.
Réformer en profondeur le monde du travail pour lutter contre le chômage
Pierre Gattaz, dans ce document que s'est procuré le journal Les Echos, risque de s'attirer des foudres des travailleurs ; mais la réforme du Code du Travail est fortement demandée par tous les patrons... et est considérée une véritable voie pour sortir la France de la crise. Mais alors, que propose le Medef ?
La réforme des seuils sociaux est bien sûr de la partie dans ce document. C'est une des grandes réformes demandées par les patrons et qui risque de créer un fort conflit avec les syndicats. Mais comme le rapportent les Echos, elle pourrait débloquer, selon le Medef, entre 50 000 et 100 000 emplois en trois ans.
Les syndicats risquent également de s'insurger si la proposition de dérogation au salaire minimum, le SMIC, était sérieusement discutée au sein du gouvernement. Une réforme que le Medef ne veut pas généralisée. Elle ne considérerait que « les populations les plus éloignées de l'emploi et qui pourrait être complété par des allocations sociales afin de garantir un pouvoir d'achat équivalent au SMIC ». Problème : le gouvernement n'a déjà plus d'argent et veut couper dans les dépenses...
Moins de jours fériés ?
Une mesure qui risque de ne pas plaire aux salariés, cette fois, c'est la volonté du Medef de supprimer un jour férié par an. Selon le patronat cela devrait permettre de dégager 1% de croissance et 100 000 emplois à terme. Mais les Français aiment leurs 11 jours fériés par an et avec la réforme des rythmes scolaires, toucher à l'organisation familiale et aux jours fériés risque d'être très mal vu.
Autre réforme envisagée, qui cette fois devrait s'attirer les faveurs des salariés, c'est la possibilité d'ouvrir le dimanche et le soir. Une réforme là encore tabou que le Medef, dans le document rapporté par les Echos, estime en mesure de créer près de 300 000 emplois entre secteur du tourisme et secteur de la distribution.