Ce mardi débute la campagne des cinq candidats à la succession de Laurence Parisot, la présidente du Medef.
Une campagne placée d'ores et déjà sous le signe de la rapidité. Ils ont tous deux mois pour convaincre. Hervé Lambel, Pierre Gattaz, Geoffroy Roux de Bézieux, Patrick Bernasconi et Thibault Lanxade entrent en lice. Tous les cinq ont obtenu les 50 signatures auprès des 560 membres, et donc futurs électeurs de l'assemblée générale du Medef. A l'heure actuelle, deux candidats se sont retirés de la course. Il s'agit de Frédéric Saint-Geours, et de Jean-Claude Volot, finalement rallié à Pierre Gattaz. A noter que la supposée candidature de Marie-Christine Coisne-Roquette, proche de Laurence Parisot, n'a finalement pas eu lieu.
Officiellement, la campagne débute ce mardi. Officieusement, cela fait des mois que les candidats égrainent leur carnet d'adresses à la recherche de soutiens. Ils labourent le terrain à la recherche de soutiens parmi les 560 voix du Medef qui se prononceront pour l'élection du successeur de Laurence Parisot, le 3 juillet prochain. A ce sujet, les voix des représentants du Medef territoriaux comptent pour un tiers, et celles des fédérations professionnelles pour deux tiers.
Aujourd'hui, on peut déjà anticiper un duel principal. Celui qui opposera Pierre Gattaz, la ligne radicale du patronat et Geoffroy Roux de Bézieux, le modéré. Patrick Bernasconi, lui fait encore figure d'outsider malgré les petits candidats que sont Thibault Lanxade et Hervé Lambel. Ces derniers ont aujourd'hui un peu moins de chances de l'emporter, sur le papier, tant la séduction se fait du côté des grands patrons. Ainsi Pierre Gattaz s'est déjà assuré les soutiens de Gilles Schnepp (Legrand), Martin Bouygues, Stéphane Richard (France Télécom) et Henri Lachmann (Schneider Electric).
Cependant un candidat comme Thibault Lanxade représente cette nouvelle génération de patrons. Une génération jeune et dynamique, confrontée à la crise économique de manière bien plus directe que les "vieux de la vieille", et qui pourrait bien créer l'exploit en vue de la présidence d'un organe dont les décisions s'avèreront décisives pour l'avenir, qui plus est avec le tournant libéral que vient de prendre François Hollande, en faveur de l'entrepreneuriat...