Rappelons que le mouvement ETHIC (Entreprises à Taille Humaine, Indépendantes et de Croissance) s’est indigné - jusqu'à saisir la justice - des " insincérités" de l’Etat dénoncées par la Cour des comptes.
Le Procureur général près la Cour de cassation après analyse, a répondu à ETHIC, qu’il considérait qu’aucune plainte ne se justifiait puisque : "L’altération de la vérité n’est punissable que si elle est de nature à causer un préjudice". La même indulgence vaudra-t-elle pour l’ancienne Ministre de la santé Marisol Touraine, clairement suspectée de transferts "opaques" par la Cour des comptes pour enjoliver son bilan en matière de réduction du déficit de la sécurité sociale ?
Estime-t-on toujours que cela ne mérite aucune sanction ? Les entrepreneurs sont-ils condamnés à être traités avec la plus grande sévérité, alors que les dirigeants politiques au sommet sont exemptés de toute responsabilité ? Le nouveau rapport de la Cour des comptes présenté le Mercredi 20 septembre dernier, établit en effet le constat suivant : "Comme en 2016, la construction de l’objectif national des dépenses publiques est entachée de nombreux biais qui en affectent la sincérité".
Ainsi, l’économie n’est plus de 3,2 milliards d’euros comme annoncée par la Ministre mais en réalité de 2,4 milliards d’euros. Soit 800 millions d’euros de dépenses maquillées ! Ces pratiques trompent clairement les parlementaires qui votent le financement de la sécurité sociale. Jusqu’où et jusqu’à quand ? Un encouragement à continuer de falsifier les comptes de la République au nez des contribuables, estime le mouvement ETHIC.