Le CCFA vient de nous communiquer les chiffres d'immatriculations pour les voitures particulières (VP) électriques au premier semestre. Elles ont plus que doublé par rapport au premier semestre 2012, notamment grâce à l'arrivée de la ZOE.
Avec 4 779 voitures immatriculées au premier semestre de l'année contre 2 271 exemplaires au premier semestre 2012, le marché de la voiture électrique a plus que doublé alors que le marché automobile affiche un recul de 11,3%. La voiture électrique y représente 0,5% des immatriculations.
Classement semestriel
La Renault ZOE domine le marché depuis son lancement avec 3 594 unités immatriculées sur le semestre. La LEAF est loin derrière avec 536 unités. Le reste du classement est composé, dans l'ordre, de la Bolloré Bluecar (258), la Smart électrique (172), la MIA (105), la Peugeot iOn (66), la C-Zero (26), la Fluence ZE (16), la Lumeneo Neoma (3) et la Mitsubishi iMiEV (2).
Un marché qui a changé
L'année dernière, une très grosse partie du marché était réalisé par les Bluecar mises en service dans le cadre du service Autolib', cette année c'est la ZOE qui dope les ventes de voitures électriques.
On passe donc des véhicules dédiés à de l'autopartage à des voitures achetées par des particuliers, entreprises ou collectivités. Nous n'avons pas la répartition entre ces 3 profils d'acheteurs mais on comprend que la voiture électrique se démocratise auprès d'une nouvelle tranche de la population (et ailleurs qu'à Paris).
Quelle est la suite ?
La question qui se pose désormais est de savoir si ces performances vont durer ou s'effondrer, les « convaincus de la voiture électrique » s'étant désormais équipés. Pour ma part, je pense que le marché va continuer à progresser lentement, mais sûrement. La voiture électrique va s'adresser de plus en plus au grand public.
Les baisses de prix constatées depuis un an ainsi que le rôle des « early-adopters » qui « convertissent » leur entourage au véhicule électrique font que le marché va continuer à croître. Ajoutez à cela à des campagnes publicitaires à prévoir chez les constructeurs dans les prochains mois ainsi que le déploiement de bornes de recharge qui s'accélère dans le pays : le contexte est favorable.
Un marché sous perfusion
Il reste tout de même à savoir si l'Etat va continuer à soutenir aussi fortement le déploiement des véhicules électriques, notamment avec le bonus écologique de 7 000 €. Si on s'achemine vers 10 000 VP électriques d'ici la fin de l'année, cela représente une facture de 70 millions d'euros, sans compter les utilitaires électriques (tablons sur 5 000 cette année, soit 35 millions d'euros).
Les véhicules électriques devraient donc coûter plus de 100 millions d'euros à la France cette année, rien qu'au niveau du bonus écologique. Certes, il est censé être équilibré par le malus écologique, mais réduire cet avantage dédié aux véhicules électriques va devenir très tentant en ces temps d'austérité...
Affaire à suivre !