Par la distinction entre marchandises élémentaires et marchandises composées, l’ensemble des marchandises est complètement divisé en deux sous-ensembles. Par elle aussi, la cartographie la plus globale du qui vend quoi en contrepartie de quoi devient plus claire.
La marchandise élémentaire, et primaire, du service du travail-ouvrage est exclusivement vendue par des individus en contrepartie de salaires, au sens économique de ce concept : toute rémunération versée à un travailleur en tant que tel, quelle que soit sa position professionnelle. L’autre catégorie de marchandise élémentaire, entièrement constituée par la fourniture du service de placement, est vendu par des individus et des ménages, ainsi que par d’autres associations non commerciales, en contrepartie de la rémunération de ce service et de la conservation de la valeur du placement.
Du côté des marchandises composées, convenir de dire qu’elles ne sont vendues que par des entreprises paraît trop restrictif. Quand un particulier vend un bien meuble ou immeuble et que c’est de sa part un acte exceptionnel, pourquoi voir en science et en politique économiques la création par le vendeur d’une entreprise temporaire ? Si cela n’est pas fait, une caractéristique commune aux entreprises de fait et aux entreprises juridiquement constituées n’est pas reconnue pour ce qu’elle est en réalité. Faute d’une définition stricte de ce qu’est en économie proprement dite une entreprise, on croit voir et des entreprises et de l’économie là où il n’y en a que dans les sens les plus vagues de ces notions, tournant ainsi le dos à moins de confusions par des distinctions fondées sur l’analyse primitive des faits.