Maladies chroniques : 1 Français sur 2 a renoncé à une consultation médicale

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Par Quitterie Desjobert Modifié le 7 mai 2020 à 17h12
Maladie Chronique Renoncement Consultation Medicale
3%3% des sondés ont totalement renoncé à se soigner.

Un sondage Ipsos réalisé pour Amgen France met en avant qu’à cause de l’épidémie de Covid-19, 51% des Français ont renoncé à une consultation médicale.

La peur de la contamination

Un tiers de la population française souffre d’une maladie chronique, soit un peu plus de 20 millions de personnes. Avec le confinement, tous ont renoncé à se soigner correctement de peur de contracter le virus. Une situation qui laisse craindre une aggravation de l’état de santé des malades mais aussi un fort afflux de malades dans les cabinets et les hôpitaux lors du déconfinement. Un phénomène, qui, pour certains médecins, fait craindre l’hypothèse d’une seconde vague de contamination.

« Dans le contexte de l’épidémie Covid-19, le système de soins est mis à l’épreuve et l’engorgement de notre système de santé menace la continuité des soins », observe Corinne Blachier-Poisson, directrice générale d’Amgen France, commanditaire du sondage de l’Ifop

Un impact sur l’ensemble des malades

Selon ce sondage, plus de la moitié a renoncé à un suivi normal de leur maladie et pour 30%, l’épidémie a eu un très fort impact. Parmi ces 51%, 46% ont renoncé à un rendez-vous prévu, 26% auprès de leur spécialiste et 28% avec leur médecin généraliste. 8% ont arrêté ou retardé leur traitement et 3% du panel sondé ont totalement renoncé aux soins, une situation inquiétante.

L’étude dévoile que le renoncement aux soins concerne l’ensemble des maladies chroniques. 52% des personnes atteintes d’un cancer, 63% des personnes atteintes de maladies immunitaires et jusqu’à 64% pour les personnes souffrant de maladies chroniques du foie. Avec le confinement, seulement 16% ont opté pour un suivi des soins par téléconsultation.

Pour Corinne Blachier-Poisson, « Ces résultats démontrent clairement une perturbation des prises en charge des maladies chroniques et le besoin pour ces patients de reprendre leur parcours de soins habituel ».

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Journaliste économique et politique

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