Le mal-logement reste un sujet brûlant en France. Une étude de l’INSEE révèle que sur une période de trois ans (2014 à 2017), 28% des Français ont connu des difficultés ponctuelles à se loger normalement.
1 Français modeste sur 2 a été confronté au mal-logement
Ne pas pouvoir bien se loger n’est pas exceptionnel dans notre pays. La part de la population confrontée à des difficultés de logement de façon ponctuelle sur la période de 2014 à 2017 a atteint 28%. Pire, pour 10% des Français, ces difficultés se manifestent de façon durable.
Les personnes modestes sont particulièrement touchées par le mal-logement : près de la moitié (45%) d’entre elles ont connu des difficultés de logement sur la période étudiée, contre 16% des personnes aisées. La pauvreté semble également conditionner le mal-logement, puisque pour 20% des personnes modestes, ces difficultés sont durables (alors même que c’est le cas pour seulement 6% des personnes aisées).
Les familles monoparentales sont deux fois plus nombreuses à vivre dans un logement surpeuplé que les couples avec enfant(s)
Et quand on parle de mal-logement, on ne parle pas uniquement d’insalubrité. Le mal-logement, c’est aussi le surpeuplement. 12% de la population française y a été confrontée entre 2014 et 2017, et 6% des personnes vivant dans un logement surpeuplé en 2014 y vivent toujours en 2017.
Sur la période étudiée, 30% des familles monoparentales, 18% des moins de 40 ans, 30% locataires du secteur social ont été confrontées au surpeuplement. À noter que dans l’agglomération parisienne, où le coût du logement est plus élevé, les logements sont surpeuplés deux fois souvent (24%) qu’en moyenne nationale.