Le secteur aérien est un des principaux touchés par la crise sanitaire. Le moindre signe d'un retour de l'activité est une bonne nouvelle même s'il faudra attendre longtemps avant de retrouver le niveau d'avant le coronavirus.
Lufthansa fait souffler un petit vent d'espoir sur le secteur aérien. La compagnie allemande a en effet annoncé la reprise de ses dessertes pour un total de 106 destinations, que ce soit en Allemagne ou en Europe. En tout, le groupe va à partir du mois de juin réemployer 160 avions de sa flotte, que ce soit chez Lufthansa ou chez deux de ses filiales, Swiss et Eurowings. 80 de ces avions avaient servi au rapatriement de voyageurs coincés partout dans le monde alors que l'épidémie de coronavirus faisait rage. Cette reprise de l'activité demeure limitée toutefois : la quasi-totalité de la flotte de Lufthansa, soit 760 avions, est toujours clouée au sol.
Petit souffle d'espoir sur le secteur
Et la compagnie aérienne négocie actuellement une aide de plusieurs milliards d'euros auprès du gouvernement allemand. L'État pourrait faire son retour au sein du capital de l'entreprise, 20 ans après l'avoir quitté… Tout un symbole. Lufthansa, fragilisée par la pandémie comme l'ensemble des compagnies concurrentes, a lancé un plan de réduction de sa flotte et va se débarrasser d'une centaine d'avions, ce qui concernera en tout 10.000 emplois. La reprise qui s'amorce est actuellement la conséquence de « l'intérêt croissant des clients pour les voyages aériens » : des hôtels et restaurants sont en train de rouvrir, et l'activité touristique redémarre lentement.
Des années avant de retrouver une activité normale
« Avec toute la diligence requise, nous permettons maintenant aux gens de rattraper leur retard et de vivre ce dont ils ont dû se passer pendant longtemps », explique un membre du directoire de Lufthansa. La compagnie estime que le retour à la normale n'interviendra pas avant 2023. Du côté d'Air France, on s'est donné deux ans avant de retrouver le niveau d'activité qui était le sien avant la crise sanitaire. Les perspectives du secteur aérien sont sombres : on s'attend à des pertes de dizaines de milliards de dollars cette année, ce qui pourrait condamner de nombreuses compagnies.