Les auto-écoles sont en colère et elles tiennent à le faire savoir. Comme d'autres professions réglementées avant elles, ces spécialistes de la conduite sont vent debout contre la loi Macron.
Le mouvement des auto-écoles, lancé par l'ECR, l'ECF et City'Zen, les principaux réseaux, ainsi que par le CNPA (Conseil national des des professions de l'automobile), veut bloquer Paris ce vendredi 7 février.
Opération escargot
D'ici quelques heures, nous aurons donc une idée de l'ampleur du blocage mais si on se fie aux précédents mouvements qui avaient tenté de prendre les automobilistes parisiens en otage (les taxis et les routiers), cela ne devrait pas modifier profondément les choses. Les professionnels des auto-écoles veulent aussi se faire entendre en province, puisque des blocages sont aussi prévus lundi prochain dans une demi-douzaines de villes.
Les auto-écoles protestent contre plusieurs amendements déposés dans la loi Macron qui vise à libérer l'activité économique en déverrouillant certains blocages et limitations. En ce qui concerne ce secteur particulier, les professionnels ne veulent pas entendre parler de la possibilité qu'aurait les loueurs de voitures de pouvoir former des apprentis conducteurs avec des véhicules à double commande, ou encore l'évaluation des élèves à distance.
Pas de concertation
On sait pourtant à quel point il est difficile pour un élève de décrocher le fameux sésame : le permis de conduire est sans doute l'un des diplômes les plus difficiles à décrocher en France, et aussi l'un des plus onéreux.
Autre grief : les auto-écoles pointent du doigt le fait que le gouvernement donne l'impression de passer en force dans ce dossier, malgré la concertation et des négociations de plusieurs mois. Elles invoquent les impératifs de Sécurité routière pour défendre leur pré carré, mais cela sera-t-il suffisant ?