On attendait Grouchy... c'est la CGPME qui arriva. Le MEDEF a bien exprimé son mécontentement... mardi dans un communiqué contre le projet de taxation accrue des plus-values lors de la cession des parts de capital d'entreprise, mais c'est la CGPME qui tente désormais de reprendre en main le mouvement de troupes initié par les pigeons (#geonpi sur Twitter) grâce aux réseaux sociaux.
Les Pigeons sont désormais 39 000 sur Facebook, contre quelques dizaines samedi dernier, un emballement qui a dépassé les organisations patronales. Ainsi, la CGPME lance-t-elle une pétition... en ligne, forcément, contre le projet de loi de finances.
En face, des entrepreneurs francs-tireurs s'organisent aussi : une poignée d'entre eux a publié hier une tribune titrée "Nous... entrepreneurs" dans Libération, paraphrasant le "Moi... président" du candidat à la présidentielle François Hollande en mai dernier, tribune que les auteurs ont proposé dans la foulée à Economie Matin, remarqué pour avoir particuliérement bien couvert le mouvement des pigeons dès ses débuts.
Mais c'est à l'Etat-Major de l'Elysée que tout se joue. Des lieutenants en mal de confidences font fuiter un peu partout dans la presse que les généraux de Bercy, de Matignon, de l'Economie Numérique (dont le général de brigade se prénomme Fleur, tout un programme) et surtout le commandant suprême seraient prêts à signer une trève, et à faire des concessions. On parle de lisser sur la durée les effets de la taxation de la plus-value (Une chanson connue a pour refrain "mets de l'huile...") sur les cessions de parts de start-up. Un informateur au sein du grand QG dit même au journal les Echos ce matin que l'on regarde "des solutions qui permettron de revenir à la situation antérieure".
Dans la journée, les généraux de Bercy recevront les ministres plénipotentiaires des insurgés des brigades de l'Association française des éditeurs de logiciels (Afdel) ou encore de France Digitale, dont les chefs de bataillon ont publié force tribunes sur la toile ces derniers jours (lire "une loi de finances anti-start-up ?"). la CGPME aussi doit être reçue. Grouchy, enfin ?