Les taxis veulent la peau d’UberPop. Ce service, qui met en relation voyageurs et chauffeurs occasionnels, est dans leur ligne de mire depuis son lancement et malgré les actions en justice et la loi Thévenoud, qui l’interdit théoriquement, il est toujours disponible.
Au grand dam donc des professionnels de la route. Les 14 organisations professionnelles qui régissent les taxis ont donc décidé de taper du poing sur la table, une fois de plus, afin de pousser le gouvernement à agir contre UberPop. Et si ça n’était pas le cas, ils prendraient les « mesures nécessaires pour préserver leur profession et leur avenir ». Cela pourra s’incarner au travers de grève fiscale, mais ils ne prévoient pas de mouvements de rue afin de conserver l’estime et le soutien de la population.
Ultimatum
Les taxis donnent en fait quinze jours, à partir du jeudi 9 avril, pour que le gouvernement « mette fin au travail dissimulé » que constitue à leurs yeux le service de VTC américain. Dans le communiqué commun signé par les organisations syndicales, les taxis expliquent vouloir comprendre « pourquoi le gouvernement, les services de l’ACOSS-URSSAF ou fiscaux ne sanctionnent pas de façon plus radicale les travailleurs clandestins ».
On ne peut pourtant pas dire que les autorités ou la justice soient indifférents au sort des taxis ou qu’ils sont restés les bras ballants face aux revendications des taxis. Il suffit d’un semblant de mobilisation pour que le gouvernement resserre encore le cadre légal entourant les véhicules de transport avec chauffeur ou qu’une nouvelle loi soit votée…
Arguties juridiques
Néanmoins, le cas d’UberPop est actuellement enlisée dans les méandres des cours de justice. Ainsi, fin mars, la Cour d’appel de Paris a transmis deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) à la Cour de cassation concernant la loi Thévenoud, jugée trop « floue » sur la situation. Pendant les arguties juridiques, Uberpop peut continuer de sévir… même si les interpellations se multiplient contre les chauffeurs occasionnels.