Les Nations unies veulent offrir une navette spatiale aux pays en développement

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Par Laure De Charette Modifié le 10 octobre 2016 à 9h58
Spacex Falcon9 Elin Musk 2
@shutter - © Economie Matin
1,5Une navette coute entre 500 millions et 1,5 milliards d'euros.

Dans les films et dans la série Star Trek, les hommes voyagent dans l’espace sous l’autorité de la Fédération des planètes unies dont le logo ressemble à s’y méprendre à celui des Nations Unies... sauf qu’à la place des continents qui figurent sur l’emblème de l’ONU, les inventeurs de Star Trek ont mis des étoiles à la place.

Les émergents aussi auront leurs satellites

De la fiction à la réalité, il n’y a parfois qu’un pas... En 2021 si tout va bien, l’Organisation des Nations Unies devrait accomplir sa première mission spatiale. Elle signera le grand retour des navettes réutilisables, c’est-à-dire qui peuvent revenir sur terre, intactes, après leur envol dans l’espace.

Officiellement, ce projet est destiné à permettre à des nations qui n’ont pas accès à l’espace de pouvoir y envoyer des satellites, sans dépendre du bon vouloir d’une puissance spatiale. Pourquoi ? Pour ne pas dépendre de multinationales qui vendent par exemple des services de télécommunications parfois à prix fort.

Ces pays pourront aussi envoyer des satellites d’observation météo, par exemple, des satellites indispensables pour travailler sur les problèmes d’irrigation des terres pour l‘agriculture. On sait déjà que le Kenya, pays qui est quasiment grand comme la France, est sur la liste des candidats à l’Espace.

L'espace n'appartient pas qu'aux riches

Officieusement, c’est pour l’orgueil et pour des raisons politiques. L’accès à l’espace est en effet aujourd’hui réservé à un nombre très limité de pays : seules trois nations sont capables d’envoyer en totale indépendance des hommes dans l’espace : les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Même l’Europe ne sait pas faire ! C’est pour l’ONU aussi une manière de rappeler à ces superpuissances spatiales que l’Espace n’est la propriété de personne.

Pour réaliser son rêve, l’ONU va acheter une navette spatiale nouvelle génération à une entreprise privée, Sierra Nevada Space Systems. Mais il lui manque des fonds pour l’acheter. Quand on sait que le budget annuel de l’ONU est de 6 milliards d'euros, et qu’une navette coute entre 500 millions et 1,5 milliards d’euros, il reste encore du chemin à parcourir. Conséquence, l’ONU lance un appel aux dons. A votre bon cœur !

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.