Les mesures de sécurité exceptionnelles prises dans la foulée des attentats tragiques ne vont pas plomber les comptes de la France. C’est du moins ce que dit la Commission européenne, par la voix de son commissaire chargé des affaires économiques et monétaires, Pierre Moscovici.
L'objectif des 3% intenable
"Nous n’avons pas de raison de penser que la trajectoire budgétaire française en soit spectaculairement modifiée. (…) Ce n’est pas un tournant de politique économique, c’est tout simplement des mesures indispensables pour améliorer la sécurité des citoyens" a-t-il déclaré.
Et si la France, du fait de ces dépenses non prévues, était incapable de maintenir un déficit inférieur à 3% du PIB, le seuil fixé par Bruxelles ? Michel Sapin, ministre des Finances, a déjà prévenu que le déficit allait se creuser et que le gouvernement assumait cette situation. Le gouvernement prévoyait de ramener le déficit public de 3,8 % en 2015 à 3,3 % du PIB en 2016, puis sous les 3 % en 2017. Mais ces prévisions sont désormais caduques.
La clémence de l'Europe
De son côté, l’Europe a reconnu qu’elle se montrerait (à nouveau) clémente à l’égard de la France en la matière. A situation exceptionnelle, délai exceptionnel.
François Hollande a annoncé dans une déclaration, trois jours après les attentats du vendredi 13 novembre 2015, que "le pacte de sécurité l’emportait sur le pacte de stabilité".
Le patron du Medef, Pierrot Gattaz, appelle quant à lui à ne "pas laisser partir à vau-l'eau les dépenses publiques".