Les légumes bio : poule aux oeufs d’or de la grande distribution

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Par Emilia Capitaine Modifié le 30 août 2017 à 8h41
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46 %Les marges de la grande distribution expliquent 46 % du surcoût des produits bio.

Dans une étude publiée ce mardi 29 août 2017, l’UFC-Que Choisir dénonce les « sur-marges » réalisées par les grandes enseignes sur les produits issus de l’agriculture biologique.

46 % du surcoût de ces produits, par rapport à l’agriculture conventionnelle, serait lié à la politique des prix de la grande distribution.

L'UFC-Que choisir dénonce les prix prohibitifs de la grande distribution

Alors que le bio enregistre une forte croissance, avec, en 2016, des dépenses pour l’alimentation bio en croissance de 20 %, la grande distribution est de loin le premier canal de distribution : les grandes enseignes écoulent à elles seules 45 % des produits bio. Mais, selon l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, la grande distribution pratique sur le bio des prix prohibitifs.

Dans une étude publiée le 29 août 2017, l’UFC-Que Choisir dénonce la « politique de marges très élevées » pratiquée par la grande distribution en ce qui concerne les fruits et légumes bio. Cette étude est le fruit d’une enquête réalisée par des bénévoles de l’association dans 1 541 magasins.

Dans son étude, l’UFC-Que Choisir explique ainsi que si le surcoût des fruit et légumes bio, par rapport à l’agriculture dite conventionnelle, est en partie lié aux coûts de production plus élevés, l’essentiel de l’explication serait à chercher dans les « ‘sur-marges’ réalisées sur le bio par les grandes surfaces » responsables de 46 % du surcoût des produits issus de l’agriculture biologique.

Des sur-marges non justifiées

Les marges brutes des grandes enseignes seraient ainsi 96 % plus élevées pour les produits issus de l’agriculture biologique que pour ceux issus de l’agriculture conventionnelle. Et selon l’UFC-Que Choisir, rien ne justifie cette politique des prix. « En l’absence d’autres justifications et pour des produits dont les modalités de mise en rayon sont identiques, cette différence de tarification pourrait être due à une politique opportuniste sur un marché de niche » peut-on lire dans l’étude de l’UFC-Que Choisir.

Les prix pratiqués par la grande distribution constituent, selon l’UFC-Que Choisir, un frein à l’accès au bio pour de nombreux consommateurs. C’est pourquoi l’association demande davantage de transparence sur les prix et les marges nettes réalisées par la grande distribution « afin de contribuer, par la concurrence, à une meilleure accessibilité du bio ».

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