Ils ne sont pourtant pas les moins bien payés, ni les moins valorisés, encore moins les plus mal traités. Pourtant, les salariés français font partie de ceux qui se disent les moins engagés au travail !
Le bureau, la clef du bonheur ?
D’après une étude réalisée par Ipsos pour le compte de Steelcase et parue le 29 février 2016, les Français sont parmi les moins motivés au monde. Un comble.
Mais loin d’aller chercher des raisons liées au type de management, au montant du salaire, à la santé des entreprises ou au dynamisme du marché de l’emploi, l’étude s’intéresse aux espaces de travail. Et à la lire, on comprend que le libre choix de son lieu de travail est la condition sine qua none pour qu’un salarié s’épanouisse et s’investisse.
Qu’il puisse travailler en open space ou à la maison, dans une petite salle de réunion à l’abri des regards et du bruit pour passer un coup de fil délicat ou dans un espace de retrait, compte grandement dans sa motivation.
Seul un salarié sur deux va au bureau de bon coeur
Or en France, les salariés sont souvent contraints de travailler du matin au soir à leur poste de travail, le derrière cloué sur leur chaise à roulettes, devant un écran d’ordinateur. Manque de diversité, absence de flexibilité, impression de cloisonnement : les employés français se sentent prisonniers et ont le blues, selon cette enquête menée auprès de 12 500 salariés répartis dans 17 pays.
Plus d’un salarié sur trois (37 %) dans le monde se dit désengagé. Mais en France, ils sont plus de la moitié dans ce cas (54 %) !
En France, seuls 11 % des salariés iraient au travail de bon cœur, contre 61 % uniquement intéressés par le salaire et le reste complétement désengagés, d’après l’auteur du livre Isaac Getz (Professeur à l’ESCP Europe) dans Le Monde, auteur du livre « Liberté & Cie : Quand la liberté des salariés fait le succès des entreprises ».