On tweete, on appelle, on se maquille, on bouquine. Au volant, la plupart d'entre nous manquent de concentration. Et parfois, cela peut nous coûter la vie.
La voiture, ce bureau mobile
D'après le 4e baromètre européen réalisé par l'institut Ipsos pour l'association Vinci Autoroute, que Le Figaro révèle en exclusivité, l'inattention au volant est désormais perçue par les conducteurs comme la cause principale de la mortalité routière, devant l'alcool et la vitesse excessive. En somme, on roule moins saoûls, mais plus distraits, d'après les Européens.
Une des raisons de cette inattention croissante au volant, c'est certainement la présence de plus en plus importante des objets connectés au sein de notre véhicule. Smartphone, GPS, tablette nous obligent à quitter la route des yeux, quelques instants. Mais cela peut suffire à écraser un piéton qui déboule de nul part, à rentrer dans un véhicule qui a brûlé le feu rouge ou encore à tamponner la voiture de devant, pour peu qu'elle ait freiné un peu sec au carrefour.
De la prise de conscience à l'auto-discipline
« Même si l'on relève des écarts d'appréciation d'un pays à l'autre, on constate d'une manière générale une prise de conscience de ces dangers. C'est un premier pas », relève Bernadette Moreau, la déléguée générale de la Fondation Vinci Autoroute dans Le Figaro.
Une fois la prise de consience effectuée, reste encore à modifier nos comportements. Et là, la partie n'est pas gagnée. Les automobilistes en Europe peinent à se discipliner. Près d'un quart de ceux qui conduisent font en même temps leur courrier (SMS, mails…), 39 % paramètrent leur GPS en roulant, 32 % encore téléphonent sans kit mains libres. 9 % des conducteurs admettent même lire le journal !