Le gouvernement avait promis juré de ne pas toucher aux aides au logement, qui aident 6,5 millions de ménages à mettre un toit sur leur tête. Patatras, les Aides Personnalisées au Logement (APL) vont être rabotées, n'en déplaise aux 3 millions de personnes qui en bénéficient !
Les ménages modestes épargnés
Tout les bénéficiaires ne vont pas être impactés. A priori, les ménages modestes devraient être épargnés. Précisément, 500 000 ménages devraient voir le montant des APL qui leur sont versées diminuer, voire carrément disparaître. Et pour cause : ces aides coûtent trop cher à l’Etat. La réforme devrait lui permettre d'économiser 185 millions d'euros en 2016.
Ainsi si votre patrimoine est supérieur à 30 000 euros, vous serez dans le collimateur. Car désormais, le revenu fiscal de référence ne sera plus le seul critère, le patrimoine sera également intégré dans l'évaluation des ressources.
Autre changement, si vous payez un loyer très cher par rapport à vos revenus, vous serez pénalisés. L'Etat veut lutter contre les loyers abusifs. Pour se faire, un loyer plafond va être mis en place. Et les locataires qui paient un loyer dépassant deux fois ce loyer plafond ne percevront plus d’aides.
Seul le dernier salaire compte
Enfin alors que jusqu'ici l'allocation était calculée sur la base d'un revenu fiscal de référence remontant à deux ans en arrière, désormais, le calcul sera opéré sur la base de la dernière première fiche de paie à partir de 2016.
Près de 17,4 milliards d'euros ont été versés par l'Etat à 6,5 millions de ménages en 2013, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) publiée en avril 2015. Concrètement, cela correspond à 225 euros d'aides par mois en moyenne.