Les visiteurs américains, japonais ou chinois ont tendance à contourner l’hexagone, par peur des problèmes de sécurité. Sans surprise, le nombre de nuitées internationales a baissé de 10 % en juillet 2016 par rapport à la même période l'année dernière.
Paris, la plus touchée
Dans une interview au Journal du Dimanche, Matthias Fekl, secrétaire d'État chargé de la Promotion du tourisme, livre des chiffres inquiétants. Le nombre de nuitées internationales a baissé en moyenne de 10% les six premiers mois de l'année. Paris et l'Île-de-France ont été plus touchés que la province, en progression de 2%. Pour le mois de juillet, la tendance se confirme, avec une diminution d'environ 10% par rapport à la même période de l'année dernière.
D’après lui, « une clientèle à fort pouvoir d'achat en provenance des États-Unis, d'Asie ou du Golfe a fortement réagi aux attentats. Les hôtels haut de gamme souffrent davantage. Heureusement, 80% des visiteurs sont des Européens, qui maintiennent leurs vacances. Malgré le Brexit, les Britanniques n'ont pas annulé leur séjour. Nous saurons à la fin de l'été s'ils ont diminué leurs dépenses en raison de la dévalorisation de la livre ».
Objectif 100 millions
Au début du quinquennat, François Hollande avait pourtant fait du tourisme une priorité nationale. Un fonds d'investissement de 1 milliard d'euros a même été ouvert pour moderniser le secteur.
La France s’est fixée l'objectif d’accueillir 100 millions de touristes en 2020. Pas sûr qu’elle y parvienne !