Depuis trois ans, l’arrêt maladie d’un fonctionnaire était rémunéré dès le premier jour, ce qui, selon certains, encourageait l’absentéisme des agents. Le gouvernement a donc décidé de ne rémunérer cet arrêt maladie qu’à partir du deuxième jour.
Réduire l'absentéisme des fonctionnaires
Emmanuel Macron l’avait promis pendant la campagne électorale : il rétablirait le jour de carence pour les fonctionnaires, introduit par Nicolas Sarkozy en 2012, et supprimé par François Hollande en 2014.
L’Assemblée nationale a voté lundi 20 novembre le rétablissement, dans le cadre du budget 2018, du jour de carence. Celui-ci devrait intervenir début 2018 suite au vote de la loi de finances 2017 pour 2018.
L’objectif est, dixit Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, de « lutter contre le micro-absentéisme qui désorganise les services, alourdit la charge de travail des collègues en poste et coûte environ 170 millions d'euros par an ».
Rétablir l'équité entre le public et le privé
Dans le privé, le salarié en arrêt maladie ne perçoit une indemnité qu'à partir du quatrième jour de maladie (trois jours de carence), même s’il voit sa perte de salaire souvent compensée par son employeur. Cette mesure est donc aussi destinée à "rétablir de l'équité entre le public et le privé".
Selon l'Insee, l'introduction d'un jour de carence entre 2012 et 2014 a fait nettement chuté les absences de deux jours. Mais dans le même temps, les arrêts maladie d'une semaine à trois mois ont augmenté.