Le patron de Volkswagen, Herbert Diess, quittera ses fonctions le 1er septembre. Un départ surprise, même si le dirigeant était sur la sellette depuis quelques mois.
L'ère Herbert Diess à la tête de Volkswagen s'achève prématurément. En poste depuis le printemps 2018, le dirigeant s'est vu montrer la porte de sortie par le conseil de surveillance du constructeur automobile. Il quittera son siège le 1er septembre, et il sera remplacé par Oliver Blume, actuel président du directoire de Porsche, qui fait partie de la galaxie du géant allemand. Très diplomatiquement, le communiqué parle de « commun accord », mais dans les faits la situation était devenue intenable pour Herbert Diess.
Départ surprise
Le futur ex-patron de Volkswagen a eu l'occasion, à plusieurs reprises, de confirmer sa personnalité clivante. Fin 2020, il postait sur le réseau social LinkedIn un texte dans lequel il expliquait n'avoir pas su « casser les vieilles structures encroûtées » au sein de l'entreprises, en visant de manière assez claire le très puissant comité d'entreprise des salariés. Dès 2020, il se voit retirer la direction de la marque Volkswagen, au profit de Ralf Brandstätter qui récupère quelques mois plus tard la direction des activités chinoises du constructeur.
Culture de gouvernance
Si ce départ devrait permettre l'apaisement des relations entre les différentes parties de l'entreprise (Oliver Blume s'y est engagé), son successeur devra néanmoins poursuivre le travail entamé par Diess concernant la transition électrique. Comme le reste de l'industrie, Volkswagen s'est fortement engagé dans l'électrification de ses véhicules, une stratégie à marche forcée qui nécessite des milliards d'euros d'investissement. Mais cette transition ne pourra pas se réaliser sans une culture de gouvernance apaisée.