Le Nord revendique la paternité des « french fries » devant l UNESCO

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 1 décembre 2014 à 7h36

Il n'y a rien à gagner, sauf la gloire. Mi-novembre, on apprenait que la Belgique voulait demander à l'UNESCO de classer la "frite" au patrimoine mondial de l'humanité, au même titre que la gastronomie française dans son ensemble. L'UNESCO, après avoir classé certains sites et monuments célèbres (comme le château de Versailles, ou la vieille ville de Bordeaux) a commencé voici quelques temps à "cataloguer, nommer et conserver les biens dits culturels ou naturels d'importance pour l'héritage commun de l'humanité". Le flamenco a par exemple été classé en 2010.

Mais là, ca dérape un tout petit peu : quand le gouvernement Belge a confirmé avoir sollicité l'UNESCO pour faire inscrire les frites au patrimoine mondial de l'humanité, en en attribuant la paternité à la Belgique, on a beaucoup souri. Et tordu le nez dans le Nord ! Car désormais, d'après le quotidien "La Voix du Nord", la région Nord-Pas-de-Calais pourrait se joindre à l'initiative belge, et réclamer d'être associée à la démarche du classement !

Le Nord demande le classement des frites par l'Unesco

On rigole, on rigole, mais derrière, comme toujours, il y a un enjeu financier à la clef. Les panneaux autoroutiers à l'approche de Bordeaux mentionnent explicitement "Bordeaux inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO". Un monument, un site, estampillés UNESCO, renforcent le potentiel et l'attractivité touristique du lieu et de la région qui l'accueillent. De même, ce label permet de bénéficier d'aides financières, dans le cas de projets de restauration voire de réhabilitation. Mais là, pour la frite, on ne voit pas vraiment ce qu'il faudrait financer : repeindre les baraques à frites ?

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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