La France compte de moins en moins de distributeurs automatiques de billets. Une tendance qui se renforce d'année en année, alors que les paiements électroniques ont explosé à la faveur de la crise sanitaire.
Les DAB sont-ils en passe de disparaitre complètement du paysage urbain ? Pas tout à fait : selon le rapport annuel de la Banque de France, le nombre d'automates a certes reculé en 2020, mais moins que les années précédentes. La France métropolitaine comptait ainsi 48.710 distributeurs fin 2020, soit 1.610 de moins par rapport à l'année précédente. Ce sont dans les villes de plus de 10.000 habitants que le recul est le plus prononcé : -3,6%. Les villages suivent avec une baisse de 2,8% du nombre de DAB, puis les villes de moins de 5.000 habitants (-2,3%). La diminution est donc concentrée sur les villes les plus peuplées et les mieux équipées, relève la Banque de France. Cela reflète « une optimisation des installations existantes dans les zones les mieux équipées ».
Plus de 50% des communes sans distributeur
Le nombre de points d'accès privatifs dédiés aux seuls clients d'un réseau, a lui aussi reculé d'une année sur l'autre, mais d'une manière moins prononcée que les DAB : -1,5%, avec 25.145 points (-391). La Banque de France indique toutefois que la crise sanitaire a pu compliquer le recensement de ces points privatifs, « les commerces ayant connu des fermetures administratives durant plusieurs parties de l'année ». 56,6% des communes n'ont ni DAB, ni point privatif, quand 18,7% d'entre elles (soit 6.545) ont au moins un automate sur leur territoire. En 2020, 27 communes ont perdu leur accès à un distributeur, à cela s'ajoute 25 communes qui ont perdu cet accès mais gagné « au moins un point d'accès privatif ».
L'essor du paiement électronique
Malgré un nombre de DAB en recul (moins marqué que les précédentes années), la Banque de France se félicite du maintien à « un très bon niveau » de l'accessibilité aux billets en France métropolitaine. Cela va-t-il durer ? La pandémie a permis aux paiements électroniques (cartes bancaires, paiement en ligne ou encore avec un smartphone) de s'imposer auprès des Français. Une tendance lourde qui ne va pas disparaître, bien au contraire. Dans ce contexte, les distributeurs automatiques pourraient tirer leur révérence dans quelques années.