Le groupe Renault a vendu moins de voitures au premier semestre, mais il a renforcé ses marges. Un résultat solide dû au changement de stratégie du constructeur.
Au premier semestre, les marques du groupe Renault ont vendu 11,9% de voitures de moins que l'an dernier durant la même période. Malgré cela, le chiffre d'affaires est stable à 21,1 milliards d'euros tandis que la marge opérationnelle s'établit à 988 milliards d'euros, soit 4,7% du total du chiffre d'affaires. Des résultats convaincants, même s'il convient de relativiser : la marge opérationnelle pour la seule activité automobile n'est que de 2,1%. Par contre, elle est en hausse de 2,8% par rapport au premier semestre 2021 : c'est un des fruits du changement stratégique impulsé par le nouveau directeur général, Luca de Meo, en juillet 2020.
Le point noir russe
Le constructeur automobile a cessé de vendre ses véhicules en multipliant les rabais. Il privilégie désormais les marges (tout comme Stellantis, d'ailleurs), avec un certain succès. Et le bilan semestriel aurait pu être encore meilleur s'il n'y avait pas eu cette provision de 2,3 milliards d'euros en raison de la vente de l'activité russe au gouvernement du pays. Hors Russie, le bénéfice net s'établi à 657 millions d'euro (contre 458 millions l'an dernier au premier semestre).
Pénurie de composants
Autre satisfaction de ces résultats, le succès de la gamme électrique. Le groupe s'est lancé dans cette transition à toute vitesse, et désormais les véhicules électriques représentent 36% du total des ventes dans le monde. Pour l'ensemble de l'année, Renault prévoit une perte de production de 300.000 véhicules à cause de la Russie et de la pénurie de composants qui frappe toujours l'ensemble de l'industrie automobile.