Certes ils galèrent moins que leurs comparses non diplômés. Mais les jeunes titulaires d'un bon diplôme ne sont plus épargnés par les aléas du marché du travail. Selon l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), 38 % des diplômés bac + 5 ne sont toujours pas en poste un an après la fin de leurs études.
La vraie-fausse baisse du chômage des jeunes
Ils étaient 37% l'an dernier, preuve que la situation ne s'améliore guère. Le gouvernement a beau clamer haut et fort que le chômage des jeunes baisse depuis trois mois (en grande partie grâce aux contrats aidés), les jeunes souffrent encore sur le marché du premier emploi non aidé. Et de plus en plus.
Ainsi 28% des diplômés d'écoles de commerce, d'ingénieurs ou de masters universitaires sont encore à la recherche de leur premier emploi et 10% sont en quête d'un nouveau, généralement après être arrivés au terme d'un CDD.
Par ailleurs, la moitié des jeunes diplômés en poste (50%) sont encore sur la sellette car ils ont été embauchés en contrat précaire -CDD, intérim, etc- et peuvent donc se retrouver à peu près du jour au lendemain sur le carreau.
Malgré tout, certains tirent mieux leur épingle du jeu. C'est le cas des jeunes diplômés d'école de commerce ou d'ingénieur, qui connaissent des taux de chômage moins élevés que les titulaires d’un master universitaire ou d'un doctorat.
Le diplôme, une arme encore essentielle
D'après le site inegalites.fr, le taux de chômage des non diplômés est trois fois plus élevé que celui des personnes qui disposent d’un diplôme niveau bac + 2 en 2013. On compte 6 % de chômeurs chez les détenteurs d’un diplôme supérieur à bac + 2, contre 16,8 % chez les non diplômés. Le diplôme demeure donc une arme essentielle dans l’univers professionnel, que ce soit pour entrer sur le marché du travail ou progresser ensuite.