Nous ne sommes pas tous égaux face au chômage. Ainsi une étude révèle que les hommes vivent beaucoup moins bien, sur le plan psychologique, cette période, que leurs congénères féminines.
Les hommes, plus fragiles face au chômage
La France compte, au deuxième trimestre 2015, 2,9 millions de personnes au chômage (au sens du BIT). Parmi elles, 9,4% de femmes et 10,5% d’hommes. Cela fait onze trimestres d'affilée que le nombre de chômeurs masculins est plus important !
Or selon une étude de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), les personnes ayant été au chômage connaissent davantage de symptômes dépressifs et de problèmes de santé.
Parmi ces demandeurs d’emploi, les hommes s’avèrent beaucoup plus marqués. Ainsi le passage par le chômage a eu des effets négatifs sur la santé mentale seulement pour eux. Un quart des hommes (24%) ayant été au chômage pendant tout ou partie de la période entre 2006 et 2010 estime avoir eu le sentiment "de n'avoir plus goût à rien" ou de "se sentir déprimé" (contre 13% des hommes ayant un travail).
Cela est beaucoup moins marqué chez les femmes, même quand elles se retrouvent dans la même situation difficile.
La durée du chômage influe sur le moral
Autre enseignement de l’étude : plus la durée du chômage est longue, plus les hommes sont nombreux à présenter des symptômes de dépression: 36% de ceux qui n'ont pas travaillé pendant au moins un an, contre 18% quand le chômage est inférieur à 6 mois.
Enfin l’étude souligne que la dépression augmente le risque de chômage, comme le souligne l'étude. Et cette fois, hommes et femmes en sont autant victimes.