Alors que le coût du dispositif pèse lourd sur les finances publiques, le bouclier tarifaire va être reconduit en 2023 de façon à protéger le pouvoir d'achat des Français.
Le gouvernement avait télégraphié la nouvelle depuis plusieurs semaines, mais c'est désormais officiel : le bouclier tarifaire va bel et bien être reconduit en 2023. C'est Gabriel Attal, le ministre délégué au Budget, qui l'a confirmé au micro de France Inter. Il n'est pas entré dans les détails cependant, et a parlé d'un « système de bouclier ». « Nous allons continuer à protéger les Français et leur pouvoir d'achat (…) Il ne faut laisser dérailler ni la facture des Français ni nos finances publiques », a-t-il ajouté. Il a également rappelé que le bouclier tarifaire avait permis de limiter l'inflation en France. Selon les calculs de l'Insee, sans ce dispositif, l'inflation aurait été 3,1 points plus élevée entre les deuxièmes trimestres de 2021 et 2022.
Limiter l'inflation
Il y a quelques jours, Bruno Le Maire a réalisé le service après vente du bouclier tarifaire, en expliquant que sans ces mesures, les ménages français auraient payé en moyenne une facture plus élevée de 120 euros par mois. « Sans le bouclier tarifaire, l'augmentation des tarifs du gaz et de l'électricité serait d'au moins 100% l'année prochaine », a indiqué le ministre de l'Économie. Ce dernier a aussi assuré que le gouvernement ne « laissera pas faire » pour 2023.
Coût pour les finances publiques
Ce nouveau « système » de bouclier permettra donc de limiter la hausse des factures d'énergie. Mais de combien ? Gabriel Attal ne s'est pas prononcé sur la question. Il a néanmoins rappelé qu'en 2022, « on avait bloqué à 4% une augmentation qui devait être de 40% ». L'ordre de grandeur sera similaire en 2023. Lancé à l'automne 2021, le bouclier tarifaire a représenté 24 milliards d'euros pour les finances publiques, dont 10,5 milliards pour l'électricité, 6 milliards pour le gaz et 7,5 milliards pour la ristourne de 18 centimes sur le litre de carburant.