Lagardère ne cesse de se développer et cette fois-ci, ce sont les magazines qui vont trinquer. Eux, et les 350 salariés qui y travaillent. Jeudi 17 octobre, le groupe, en comité d'entreprise, a donc annoncé un vaste plan de réorganisation de la branche magazine avec la mise en vente de la moitié des titres. Ainsi vont être vendus : Auto Moto, Be, Campagne et Décoration, Le Journal de la maison, Maison & Travaux, Mon jardin Ma maison, Psychologies magazine, Union, ainsi que Première et Pariscope (papier).
"La presse au bord de l'infarctus"
Dans un entretien au Monde, Denis Olivennes, le patron de la branche média du groupe ( Lagardère Active ) depuis 2010, annonce clairement les choses en expliquant qu'Internet, "une offre de contenus pléthorique, accessible à tout instant, sur tous supports et le plus souvent gratuite", est "une révolution" qui bouleverse le secteur. "Ne nous voilons pas la face : face à cette situation sans précédent, la presse est au bord de l'infarctus et doit mettre en oeuvre des thérapies de choc", explique-t-il.
"Reprise des collaborateurs"
Concernant les salariés, Denis Olivennes a tenté d'être rassurant. "Ma volonté est que les cessions se fassent avec la reprise des collaborateurs", indique-t-il, nuançant instantanément, "nous sommes obligés de prévoir le cas où nous n'atteindrions pas 100 % de cet objectif". D'autre part, le directeur du pole média de Lagardère parle de "projet de cession de titres", sans pour répondre à la question du Monde "N'est-ce pas avant tout un plan social ?". Pour ceux qui espéraient connaitre la valeur de ces 10 magazines, c'est raté. Denis Olivennes n'a évidemment pas annoncé de montant chiffré pour cette cession.
Les titres conservés par Lagardère : Elle (+ déclinaisons), Art et Décoration, Le Journal du dimanche, Paris Match, Version Femina, France Dimanche, Ici Paris, Télé 7 Jours, Telé 7 Jeux, Public, l'application T7J, Info Bébés, Parents et les versions digitales de Première et Pariscope.