Des réalités économiques de base sont reconnues pour ce qu’elles ont d’indispensable lorsqu’autant d’attention est portée à l’existence d’échanges marchands qu’à l’existence conjointe de transferts de termes de ces échanges. Partant de cette reconnaissance, une voie s’ouvre.
Primo, de la monnaie sert à exprimer la valeur d’échange de services et de biens ; c’est un fait. Secundo, toute marchandise – désignation générique attribuable aux services et aux biens dont la valeur d’échange est exprimée, même en cas de troc, dans une unité monétaire – toute marchandise est échangeable contre de la monnaie ou de la marchandise ; c’est un fait. Tertio, les avoirs en monnaie et un grand nombre d’autres termes d’échange marchand sont transférables de gré ou de force ; c’est un fait. Prendre prioritairement la voie de l’économie définie consiste à placer ces trois faits au commencement logique de la science économique.
Le véritable objet de cette science serait la façon dont les hommes se comportent. Les manuels actuellement en usage ajoutent à cette opinion, qu’ils délivrent au présent de l’indicatif, une considération générale dont ils omettent souvent d’indiquer qu’elle provient de la très subjective théorie hédoniste de la valeur d’échange qu’ils propagent. Dans leurs quêtes de davantage de conforts, les hommes seraient sous l’empire de la rareté, laquelle serait le fin mot de la cherté. Cette théorisation est méthodologiquement insensée. Elle enclenche la faute de raisonnement que constitue une pétition de principe (Economie Matin du 16 février 17). À ce titre, elle est rationnellement irrecevable. Toute approche indéfinie de l’économie n’est qu’apparemment scientifique.