« On ne conduit pas une réforme aussi ambitieuse dans la précipitation » écrivait Emmanuel Macron dans son programme de campagne, au sujet de la réforme des retraites. Tant et si bien qu’il a donné à ses équipes un an de plus pour la mettre en place !
Un système "complexe et injuste"
Malgré les déficits croissants du système de retraites, le président de la République a promis de ne pas repousser, comme ses prédécesseurs l’ont fait avant lui, l’âge légal de départ à la retraite, soit 62 ans en moyenne. Mais il veut réformer le système, qu’il juge « complexe et injuste » et qui « engendre beaucoup d’angoisse, freine la mobilité et pénalise la prise de risques ». Rien que cela.
Fort de ce constat, il promettait donc, pendant la campagne, un système de retraites « universel, juste, transparent et fiable, dans lequel chacun bénéficie exactement des mêmes droits ». L’objectif est qu’un euro cotisé donne les mêmes droits, quel que soit le moment où il a été versé, quel que soit le statut de celui qui a cotisé. Ce qui n’est pas le cas actuellement.
A la recherche d'un consensus
C’est Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire à la réforme des retraites, qui est chargé de la mise en place de cette réforme cruciale. Las, au lieu de la lancer en 2018, il a obtenu un sursis jusqu’en 2019. Motif invoqué : se donner le temps de consulter tous les partenaires sociaux, tous les régimes, afin de dégager un consensus maximal, comme l’explique Le Figaro, qui sort l’information.