Philippe Martin a présenté il y a quelques jours, les moyens que la France déploiera pour satisfaire l’obligation européenne d’économie d’énergie : Nous saluons un engagement fortement attendu par les professionnels de l’efficacité énergétique et les autres parties prenantes, collectivités et particuliers.
Nous avons enfin un ordre de marche. En effet, depuis fin 2012, les professionnels du dispositif des Certificats d’Economies d’Energie attendaient les objectifs pour les années 2015 – 2017. Avec le Débat National sur la Transition Energétique, la création de la période de prolongation pour 2014 et le rapport de la Cour des Comptes, ces annonces avaient été repoussées.
Dans le cadre de la directive efficacité énergétique (2012/27/UE) la France devait présenter les moyens qu’elle compte déployer pour satisfaire l’obligation européenne d’économie d’énergie créée par le même texte. Pour y parvenir, la France compte principalement sur le dispositif des CEE. C’est pourquoi la réponse à la Commission Européenne et l’annonce du volume d’obligation se sont agrégées en un même évènement.
Après 15 mois de chute, le cours du certificat s’est effondré de 25%. Pour les particuliers, entreprises ou collectivités engagés dans des travaux d’efficacité énergétique, c’est 25% de financement supplémentaire à trouver.
En tant que premier opérateur indépendant du dispositif des certificats d’économies d’énergie ces annonces sur les objectifs à atteindre pour la période 2015 – 2017 sont un signal fort. Les différents acteurs du marché ont désormais la visibilité nécessaire pour relancer leurs efforts en faveur de l’efficacité énergétique et donc des économies d’énergie. La diminution de la consommation énergétique française profite à tous les acteurs économiques. Pour les entreprises, le coût de l’énergie est un facteur déterminant dans la compétition mondiale. Diminuer la facture énergétique, c’est préserver notre compétitivité et donc les emplois liés. Pour les ménages c’est également une source d’augmentation des revenus disponibles et donc du pouvoir d’achat.
Si ces annonces donnent le cap à suivre, le dispositif des Certificats d’Economies d’Energie doit aujourd’hui négocier le virage de l’évolution de ses règles de fonctionnement. Deux concertations ont d’ores et déjà été menées, l’heure est à la rédaction des textes.