La filière automobile française a rendez-vous lundi 12 juillet à l'Élysée pour discuter de son avenir. Les représentants du secteur vont notamment demander une aide publique massive pour réussir sa transition vers l'électrique, alors que la Commission européenne va proposer de nouvelles règles pour réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures neuves.
La filière automobile, c'est-à-dire les constructeurs, les équipementiers et les partenaires sociaux, se réunissent lundi 12 juillet au côté d'Emmanuel Macron. Le président de la République a l'intention d'aider le secteur, qui a estimé à « 17 milliards d’euros les investissements à localiser en France dans les cinq ans sur les technologies clés de l’automobile du 21e siècle, et à 30 % le niveau de soutien public nécessaire ». Beaucoup d'argent donc, mais l'enjeu est de taille. Le 14 juillet, la Commission européenne publiera de nouvelles réglementations pour réduire à zéro les émissions de CO2 dans les véhicules neufs.
Interdiction des émissions de CO2
Bruxelles pourrait décider d'interdire les émissions automobiles dès 2035, une date sur laquelle la France devrait s'aligner. Les seuls véhicules à même de respecter ces exigences sont ceux équipés de moteurs électriques : par conséquent, la filière française va devoir investir lourdement pour y parvenir. Les discussions à l'Élysée porteront sur un plan de transition avec un effort conséquent sur les activités d'avenir, comme les batteries et les bornes de recharge, l'électronique de puissance, les logiciels embarqués, etc. La transition est « nécessaire » et Emmanuel Macron est prêt à la soutenir, selon un communiqué de la présidence.
Aides françaises et européennes
Les 17 milliards d'euros réclamés par la filière seront donc peut-être au rendez-vous, mais la France ne sera manifestement pas la seule à mettre de l'argent : l'Union européenne devrait aussi mettre la main à la poche, soulageant ainsi le fardeau sur les finances publiques françaises. Paris avait déjà mis 8 milliards d'euros sur la table en mai 2020 pour soutenir l'industrie automobile afin de préparer la sortie de la crise sanitaire.