La bulle immobilière est-elle sur le point d’exploser dans certains pays ?

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Par Laure De Charette Modifié le 28 août 2017 à 11h23
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@shutter - © Economie Matin
13 %Au Canada, les prix de l'immobilier ont encore augmenté de près de 13 % en un an.

Depuis 2008 et la crise américaine des subprimes, les banques centrales, les régulateurs bancaires mondiaux et les grands organismes internationaux surveillent de près l’évolution des prix immobiliers et le risque d’une éventuelle bulle.

Un trio en surchauffe

D’après une étude sur l'évolution du prix des logements dans 22 pays développés publiée par le cabinet britannique Oxford Economics, et dont Le Figaro se fait l’écho, trois pays inquiètent, quant à la présence d’une bulle immobilière et de son explosion possible.

Il s’agit du Canada, de l’Australie et de la Suède. Les prix de l’immobilier y ont grandement augmenté en l’espace d’un an seulement, respectivement de 12,9 %, de 9,4 % et de 7,9 %. Les prix de l’immobilier y sont en outre largement supérieurs à ceux de 2007, année précédant la crise économique mondiale, ou à la moyenne historique.

Ce n’est pas la première fois que la situation au Canada, et notamment à Vancouver et à Toronto, inquiète. De plus en plus d’experts affirment que le marché canadien ressemble graduellement à celui qui existait avant l’effondrement des prix en Espagne et aux États-Unis au cours de la dernière décennie. L’agence Moody’s écrivait elle aussi récemment que le Canada fait partie des pays à la note AAA qui sont vulnérables à un choc immobilier.

Alors les autorités commencent à prendre des mesures. Ainsi la Colombie-Britannique et l'Ontario taxent désormais la spéculation immobilière alimentée par des investisseurs étrangers.

Pas de bulle en France

En France, la situation actuelle est différente. Le prix de nombreux biens résidentiels peut sembler élevé, voire surévalué. Mais les prix n’ont progressé que de 1,7% en un an, soit une hausse modérée.

En avril 2017, une étude de la Banque de France écartait le risque d’une bulle immobilière. Tant mieux. Car six ans auparavant, en 2011, le gouverneur de la Banque de France d'alors, Christian Noyer, écrivait dans le rapport qu'il adresse tous les ans au président de la République sur l'état des lieux économique de la France que « la hausse continue du prix des logements crée un risque pour la stabilité financière si un ajustement brutal devait intervenir dans l'avenir. ». Rien de tel ne s'est finalement produit.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.