En petite santé. L’Insee a dévoilé son bilan et ses prévisions économiques concernant l’état de santé de l’économie française en cette fin 2015. Un bilan et des pespectives en demi-teinte.
Notre économie portée par des "vents favorables"
La croissance devrait être nulle au deuxième trimestre, un résultat décevant après la mince embellie observée au premier trimestre (+ 0,7 %). "Le produit intérieur brut (PIB) français a déçu au deuxième trimestre, après un début d’année dynamique" a expliqué le responsable du département de la conjoncture à l’Insee.
Mais tout n’est pas noir. "Les vents favorables qui existaient il y a trois mois sont encore bien présents", a-t-il précisé. Il fait notamment référence à la baisse du prix du baril de pétrole, qui devrait permettre aux entreprises et aux ménages français d’économiser plusieurs dizaines de milliards d’euros cette année.
En outre, la demande des ménages reste bien orientée, les Français "bénéficient de salaires qui augmentent encore", si bien que le pouvoir d’achat devrait augmenter de 1,7 % en 2015. Un record depuis 2007 !
Des patrons optimistes
Autre bonnes nouvelles, les exportations se portent bien, grâce à un euro faible par rapport au dollar et le moral des chefs d’entreprise s’est amélioré cet été. C’est bien simple : en septembre, c’est la première fois depuis quatre ans qu’il était aussi haut !
Reste que, comme l’explique Le Monde, l’économie française a encore des plaies à panser. Nos entreprises restent moins rentables qu’avant la crise financière (31,3% en 2015, contre 33,7 % fin 2007) et le chômage devrait se stabiliser cette année, à défaut de véritablement reculer. En fait, le moteur du pays souffrirait essentiellement d’un manque d’investissement dans le secteur de la construction.
L’Insee prévoit que le PIB va augmenter de 1,1 % en 2015 (contre 1,6% attendu dans la zone euro). Une prévision somme toute optimiste, quand on sait que ces trois dernières années, la croissance n’a été en moyenne que de +0,4 % par an.