Plus dure sera la chute. Les Bourses de Shanghai et Schnezhen, qui avaient connu une hausse vertigineuse de leur cotation depuis le début de l’année, ont fortement et rapidement chuté, provoquant une belle panique chez les investisseurs.
La baisse est particulièrement significative, puisqu’en une poignée de semaines, ces deux Bourses chinoises ont perdu pratiquement un tiers de leur valeur. De 5 000 points le 13 juin, l’indice composite de la place de Shanghai a ainsi fondu à 3 500 points ce jeudi 9 juillet ! Mais que s’est-il passé ?
Argent facile
Devant les perspectives de croissance faible, de l’immobilier en berne et des placements financiers moins rémunérateurs, les particuliers chinois ont commencé à se tourner vers les Bourses chinoises dès la fin de l’année dernière. Le mouvement a été encouragé par plusieurs mesures des autorités ainsi que par la baisse de taux directeurs de la Banque centrale de Chine, rendant ainsi l’argent plus accessible. Un cocktail parfait pour la création d’une bulle.
Et dans les faits, c’est exactement cela qui s’est passé. Les petits porteurs ont massivement investi dans les actions cotées en yuans en multipliant les opérations « sur marge », encouragés par des brokers trop heureux de placer toujours plus d’argent. Le lancement d’une nouvelle plateforme technique a par ailleurs facilité les investissements internationaux.
Panique
Mais le 13 juin dernier, devant la surchauffe de l’indice de la Bourse de Shanghai, le régulateur a décidé de freiner les opérations sur marge, ce qui a poussé les brokers à exiger de leurs clients, les fameux petits porteurs, à vendre leurs actions à n’importe quel prix. Le résultat ne s’est pas fait attendre : un mois plus tard, la panique s’est emparée des investisseurs, alimentant un mouvement baissier, malgré de nouvelles mesures de la part des autorités pour tenter de contenir l’explosion de la bulle. Mais il est visiblement trop tard, la confiance s’est envolée… Reste maintenant à voir l’impact qu’aura ce krach asiatique sur les places occidentales.