Jeux Olympiques, taille “costards”

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Par Gilles Sengès Modifié le 23 juillet 2012 à 6h35

Les Jeux Olympiques de Londres n’ont pas encore été inaugurés que la polémique fait déjà rage outre-Manche.

Files d’attente interminables à l’aéroport d’Heathrow, problèmes de transport et de sécurité…Les organisateurs anglais ne sont pas à la fête à moins de dix jours de la cérémonie d’ouverture !

Pour leur consolation, ils ne sont pas les seuls à se retrouver sur la sellette. Alors que les sélectionnés du monde entier commencent à prendre possession de leurs paquetages avant de rejoindre la capitale britannique, certains sportifs grimacent à la découverte de leurs tenues d’apparat. C’est le cas des athlètes espagnols devant les maillots pour le moins bariolés qu’ils seront appelés à porter dans quelques jours, lors de la cérémonie d’ouverture et tout au long des compétitions. « Le survêtement n’est pas fait pour gagner de l’or mais pour voler du cuivre » ironisent certains supporteurs sur Twitter quand d’autres suggèrent à leurs représentants de proposer « d’échanger leurs maillots avec leurs concurrents pour voir la panique les envahir ».

Le débat est d’autant plus chaud de l’autre côté des Pyrénées que le maître d’œuvre choisi par le comité national olympique espagnol (COE) n’est pas une entreprise ibérique mais russe !Bosco Sport, qui équipe, par ailleurs, son équipe nationale ainsi que la délégation ukrainienne durant ces Jeux a visiblement été élu pour des raisons économiques. Le COE assure qu’aucune firme espagnole ne s’était mise sur les rangs et que le contrat, portant sur la période 2010-2016, est entièrement gratuit. Ce qui représente une économie de 1,7 millions d’euros pour les finances de l’Etat. Un argument imparable actuellement en Espagne.

Aux Etats-Unis dont les athlètes seront entièrement vêtus de Ralph Lauren, la polémique ne porte pas sur le style du très « BC-BG » designer américain mais sur ses fournisseurs. La production de la garde-robe de la « Team USA » a, en effet, été confiée à des entreprises chinoises. Ce qui n’est pas du meilleur effet alors que la question des délocalisations est un des thèmes de campagne de l’élection présidentielle. Pour calmer le débat, Ralph Lauren s’est engagé à produire américain pour les Jeux d’hiver de 2014.

Côté français, la tenue concoctée par Adidas semble faire l’unanimité du côté des sportifs. Il faut dire que l’équipementier connaît bien son monde ! C’est le fournisseur officiel du Comité national olympique du sport français (CNOSF) depuis 1976, date des JO de Montréal. Et que le contrat signé en mars 2008 qui arrive à échéance cette année était censé irriguer, sur la période, l’ensemble des fédérations sportives à hauteur de 23 millions d’euros.

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Gsenges

Ancien rédacteur en chef des Échos, Gilles Sengès a été correspondant en Grande-Bretagne, aux États-Unis et en Espagne.